mercredi 18 octobre 2017

Réussites scolaires

Bonjour bonjour! Quelques nouvelles côté scolaire.

Miss C. est en year 6, soit la dernière année du primaire. En France elle serait en 6ème, vu son âge, mais ici elle profite d'être la grande, d'avoir du coup plein de responsabilités, ce qu'elle adore: nettoyer le hall, être dans la cour des petits pour les faire jouer, et de privilèges, comme celui d'être assis sur les bancs lors des assembly et plus par terre. (ou d'avoir une écharpe spéciale anniversaires, à sa demande auprès du directeur!)

Mais dernière année du primaire veut dire qu'on est en plein processus du choix de l'école secondaire. En effet, il y a plusieurs types d'écoles secondaires ici, même dans le secteur public. Le Kent est un des comtés où il y a encore des écoles sélectives, les grammar school. Ce sont des écoles où l'enseignement est très académique, et elles ne prennent que 23% d'une classe d'âge, qui ont réussi un test de sélection. Il y a aussi des écoles secondaires non sélectives, et chacune a ses spécificités, options etc.
En tant que parents, nous sommes appelés à formuler des vœux pour les écoles que nous choisissons avant la fin octobre. Nous recevrons les résultats en mars. C’est donc en ce moment la course aux journées portes ouvertes et soirées d'initiation, chaque école cherchant à se vendre du mieux possible.
Nous avions hésité à proposer à Miss C. de passer le Medway test, ou 11+, ce test dont la réussite permet de demander une grammar school (pas forcément de l'avoir, note, chaque école ayant son propre processus de choix des candidats). Ici, c'est tout un phénomène. Entrer dans ces écoles assure que l'enfant aura une éducation qui le prépare à des études supérieures, sans avoir à payer pour une école privée. Certaines familles déboursent des fortunes en tuteurs, parfois depuis qu'ils ont 7 ans, pour que leur enfant aie une place. Si tu n'as pas de tuteur privé, il "faut" un cours en groupe, ou à minima travailler sur des livres de préparation.
Sauf que le principe même du test est de vérifier la capacité naturelle de l'élève à traiter des sujets académiques et vérifier si il a les ressources nécessaires pour réussir dans ce type d'environnement, qui ne va pas à tout le monde. Donc quand on a envisagé de passer le test, on a acheté un test "pour voir", on l'a fait, Miss C. nous a dit qu'elle avait envie de tenter le coup, et on a presque rien fait d'autre comme préparation après ça. Ah si, quelques heures de préparation en ligne.
Le test avait lieu les 17 et 18 septembre, les candidats (tout le monde ne choisit pas de le passer) étaient réunis dans le hall de l'école, en mode examen, sous la surveillance d'un directeur d'une autre école. Si elle était évidemment stressée, Miss C. est sortie plutôt confiante, car elle avait fini toutes les questions, et notamment elle a bien géré son temps pour la rédaction.
Après, il a fallu attendre la semaine dernière pour les résultats. Ils sont sensés être envoyé par email à partir de 16h, mais nous avons reçu le nôtre à 22h passées. Je vous dis pas le stress dans lequel j’étais, à réactualise mes emails toutes les deux minutes.
Ce n'est donc que le lendemain matin que nous avons annoncé à notre fille qu'elle avait réussi. Et le courrier reçu le lendemain contenait les notes. C'est ainsi qu'une demoiselle qui il y a deux ans ne connaissait pas l'anglais a eu son meilleur score en rédaction, et un score total de 622/700. Sachant qu'étant plus âgée car née en septembre, son score "réel" a été minoré pour que ce soit "juste" par rapport à un élève né en juillet 2007 par exemple (qui lui aura eu un score majoré). Si comme moi vous avez besoin de "mettre sur 20, ça fait plus de 17,75/20. Voilà, voilà voilà, comment dire? Nous sommes heureux et fiers d'elle.
Je me réjouis parce que une belle réussite comme ça va booster sa confiance pour les autres examens à venir. Je me réjouis aussi parce qu'il y a deux ans, j'étais une maman un peu inquiète de ce changement de vie, qui demandait à Dieu que mes enfants y gagnent mais n'y perdent pas, qu'Il les protège de l'amertume, d'être blessés ou handicapés par ce changement. Cette réussite, c'est aussi Son moyen de me montrer qu'Il veille sur eux.

Du coup, tout à l'heure je vais avec Miss C. visiter une grammar school à côté de chez nous. On ne sait pas si on en aura besoin, mais on joue le jeu, au cas où il faille prolonger notre séjour d'un ou deux trimestres. On vit le présent, et notre présent, c'est que nos enfants sont scolarisés en Angleterre.

La semaine dernière aussi, le vendredi j'ai avalé un sandwich dans le train pour être à 2h15 à leur école. Deux de mes enfants étaient nominés pour un achievement award : Miss C. (oui, c'était sa semaine) en arts, et Samsoum en Sports. Je peux vous dire que c'est une joie de voir ses enfants ainsi honorés devant leur école, avec l'enseignant qui prend deux minutes pour dire combien ils sont talentueux, motivés, à l'écoute, investis... Je suis triste que sous prétexte d’égalité on n'ose pas pratiquer davantage ce genre de mise à l'honneur dans nos écoles de France.

Dernier message sur l'école, ce soir j'ai rdv avec les enseignants pour un bilan des 6 semaines écoulées. Je vais pouvoir voir leurs cahiers, nous allons discuter de leurs points forts, leurs points faibles et j'apprécie l'investissement des enseignants qui passent deux soirées deux fois par an pour faire le point avec chaque parent. C'est quand même bien plus agréable qu'un bulletin scolaire à la fin du trimestre.

La devise de l'école des enfants c'est Happy, sucessful and safe. Et définitivement, mes enfants y sont heureux, réussissent et se sentent en sécurité.

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