dimanche 23 avril 2017

a voté! - présidentielles de l'autre côté de la Manche

Ce matin, comme près de 37 millions de français aujourd’hui, nous sommes allés au bureau de vote. Sauf que c'était une première pour nous. Non, pas notre première élection (on n'est plus si jeune). 
Mais la première fois que nous faisons partie du cortège électoral des "Français de l'étranger". Nous représentons 2% des électeurs, mine de rien.
Il a donc fallu prendre la voiture, et rejoindre Ashford où se trouve notre bureau de vote. Tout ça très tôt pour un dimanche, on avait d'autres impératifs dans notre journée, e ton voulait être sûrs que cette priorité soit remplie. 35 minutes de route, mais au final un vrai luxe: celui de ne pas faire la queue, ou presque. Voter à Londres a plus de panache, mais les messages reçus au long de la journée des copines parlent d'une heure et demie de queue pour les plus chanceux, et ce dès l'ouverture.
C'était fort agréable de retrouver un fonctionnement si inhérent à notre identité de français, celui d'un bureau de vote. Tout y était, dans le même ordre que si nous avions voté "à la maison". On n'aurait pas été dans le assembly hall d'une école anglaise, on s'y serait cru.

Nous avons été interviewés à l'entrée par des journalistes en reportage, sur ce qu'on espère de cette élection, et si on se sent français, UK-resident ou plus européen. Je vous livre donc ce que je leur ai dit. J'espère un changement et un nouvel espoir. Un changement dans notre système démocratique, qui a montré plus que jamais dans cette campagne ses faiblesses et son fonctionnement d'un autre âge. Je rêve qu'on se débarrasse enfin du bonapartisme et de l'idôlatrie d'un homme providentiel pour entrer dans une ère pleinement démocratique. Un espoir pour notre économie, avec un nouveau souffle qui fasse à la fois remonter la courbe des emplois et rêver les chefs d'entreprise.
Ceci, comme le soulignait Mr, dans le prolongement et le développement des relations nouées depuis longtemps avec nos partenaires. L'union européenne a ses défauts, mais je suis née européenne, et je crois qu'on a plus à gagner à avancer ensemble même si c'est difficile qu'individuellement en cherchant avant tout notre propre intérêt.
Ceci étant, vous ne saurez pas pour qui j'ai voté! (les journalistes non plus d'ailleurs..)

On remet ça dans quinze jours, même si notre agenda est encore plus rempli ce jour là. C'est intéressant comme on a beau aimer son pays de résidence (qui va aussi voter dans mois de deux mois, d'ailleurs!), retrouver un petit coin de France, ça fait drôle. Un sentiment d'appartenance, d'avoir ce quelque chose en commun. J'ai cherché mais pas trouvé les taux de participation. je me demande s'ils sont proportionnellement plus importants à l'étranger. Comme si on mesurait un peu plus que c'est un privilège en plus d'être un droit. Remarque, il y a des Français partis à l'étranger pour oublier qu'ils le sont, français. Alors peut-être qu'ils nous ramènent au niveau national.

Et vous, comment et où avez-vous voté aujourd'hui?

dimanche 9 avril 2017

En avril, retrouve le fil

Bonjour,
désolée, il y a bien longtemps que je ne suis pas passée.

Pas tant d'inspiration que ça, mais surtout pas tant de temps que ça. Les semaines se touchent, comme disait Michel. Michel, c'était l'agent d'entretien de mon ancien bahut, un homme un peu bourru mais adorable, quoi qu’avec des idées bien arrêtées, un vrai cévenol quoi.
Les semaines se touchent et on essaie de garder la tête hors de l'eau, et notamment ne mars, c'est l'impression que j’avais. Ma priorité est devenue garder la tête hors de l'eau. Garder le moral au meilleur fixe possible, et avancer.

Enfin depuis une semaine déjà c'est Easter break - les vacances de Pâques. Et bonus, depuis hier, nous sommes tous les cinq en vacances. Pourr marquer le coup, nous sommes allés visiter Hastings.

Si tu n'es pas fortiche en histoire anglaise, Hastings fait partie des incontournables - Guillaume le conquérant y a construit son premier château et a défait l'armée des Saxons à quelques miles de là, à Battle (oui, les anglais débordent d'imagination parfois pour nommer leurs lieux), en 1066. On y trouve donc les ruines de ce château, qui étant bâti sur le bord de la colline, a un jour subi les effets de l'érosion: un bon pan s'est effondré dans la mer. Suite à quoi il a été oublié, l'église accolée a continué son office encore quelques siècles, jusqu'à ce qu'Henry VIII instaure la religion anglicane. Et puis, il a été enterré avec le temps, avant qu'au XIXe on ne le redécouvre par accident... Il y a donc sur le site de jolies ruines, une vidéo remettant le tout dans son contexte, et surtout une vue superbe.

La grande a donc jubilé quand on a parlé de visiter Hastings - elle s'est farcie tout son lot de vikings cette année. Mais Numérobis aussi - pour une toute autre raison. Voyez-vous, il a fait de la poésie ce trimestre, et appris une poésie ultra-drôle qui parle d'un type qui se balade sur la plage avec un iguane. or il se trouve que l'auteur Brian Moses (avec lequel ils ont correspondu) s'est inspiré d'un homme se baladant vraiment avec un iguane - sur la plage d'Hastings. Il a donc fallu imprimer une photo d'iguane, et le prendre en photo sur la plage avec son iguane. Et à y être, le p'tit aussi, vu qu'il n'en perd jamais une d'être de la partie.

On a donc pris la voiture (trop tôt) hier matin pour aller à Hastings, où on a garé la voiture le plus à l'est de la vieille ville. On a pu admirer les cabanes noires qui servaient à entreposer les filets, les bateaux de pêche, et on a visité l'aquarium le matin. Puis on a pris le vieux funiculaire pour monter sur la falaise, admirer la vue et pique-niquer. Le temps étant superbe, la vue l'était aussi.
Après le repas, direction des grottes qui ont longtemps été utilisées pour de la contrebande, avant de servir pendant la guerre d'abri anti-aérien, puis de boîte de nuit dans les années 50. L'ambiance est juste creepy, assez sombre mais bien aménagé. On a eu en bonus droit à un groupe de chanteurs de chansons de marins. Selon les âges les enfants ont plus ou moins aimé.
On a continué par le château, avant de redescendre, profiter de la vieille ville, jeter un œil au petit musée des pêcheurs dans une ancienne église et se poser sur la plage.
Bref, on s'est cantonné à la vieille ville, mais il y a déjà beaucoup à faire, on n'a pas eu le temps de tout voir.

Une bonne journée pour démarrer les vacances, une balade fort agréable et des souvenirs pleins la tête.
Si tu veux en savoir plus, c'est par ici: http://www.visit1066country.com

Bonne semaine!