samedi 3 mars 2018

The Beast from the East - Quand la neige s'invite.

Quelle semaine! Il a neigé plusieurs fois cet hiver, mais très peu à chaque fois. La neige était fondue le soir. Le plus souvent, personne n'en avait profité, coincés à l'école ou au travail.
 (une neige "normale", petit joueur quoi..)
Mais cette semaine, on a été transportés dans un autre monde... un phénomène climatique polaire, appelé "La Bête de l'Est" (plus vendeur que Paris-Moscou, non?) nous a frappé de plein fouet.
Il y a eu une première neige le lundi matin. Rien de méchant, juste un saupoudrage. Mais dès le lundi soir, c'est tombé en masse.
Le mardi matin, on avait plus de 15cm.


Je ne travaillais pas, l'école des enfants a fermé, et quand Jérémie a tenté d'aller au travail il a fait demi-tour:
Ca, c'est ma rue le mardi..)
C'était un Snowy Day - un jour off à cause de la neige. on a fait des batailles de boules de neige, des bonhommes de neige, de belles balades... Le bonheur.















Je vous présente Ginger -le roux- Il est pas mignon?


Oui ben ça, c'était avant. Avant qu'il reneige - on a eu jusqu'à 25cm au sol. Avant que je ne doive annuler mon cours du mercredi, l'école étant toujours fermée. Avant que le froid ne devienne mordant - on avait un ressenti dans les -15°C- Avant que je ne comprenne que les saleuses ne passent pas du tout dans notre rue, et comme on n'a pas non plus de bac à sel, ça allait rester blanc longtemps.
Mercredi donc, ça a été mission courses à pied, pour acheter de l'électricité, du gaz (on a un système de cartes), du pain et du lait. On a eu les premiers, pour les deux autres il a fallu faire 3 magasins. Les rayons des supérettes se sont vidées de plus en plus dans la semaine. Malgré tout, mercredi, c'était ensoleillé, donc joli.


 Notre rue
Une rue principale, donc salée


 L'école des enfants - dur d'imaginer comment y accéder..
Et quand l'école a annoncé qu'ils rouvraient le lendemain, tout semblait pour le mieux.

Jeudi matin, mon homme m'a donc amené à la gare avant de déposer les enfants.
 Le quai de la gare - à quoi bon déneiger??
Mais j'ai reçu un SMS à 3 minutes de l'heure de l'école m'annonçant que finalement ils ne rouvriraient pas - la neige retombait à ce moment, les profs n’avaient pas tous pu venir etc. Trop tard pour avertir tout le monde, qui étaient en uniforme, avec leurs affaires, et que les enseignants ont prévenu navrés. Quand à moi, c'est arrivée à Londres que j'ai reçu le mail de mon école m'annonçant qu'au final ils n'ouvraient pas. J'ai donc attendu une heure pour que le train suivant (l'emploi du temps des trains était modifié) revienne. Bilan du jeudi matin: 4h dans les transports, pour rien.
 Vue de la vitre du train... faut bien s'occuper, quand on a froid et rien à faire!
Mon homme a travaillé de la maison comme il a pu. On a cherché à sortir, mais le froid était mordant, 30 minutes semblent 2h dans ce cas là. Il y avait du blizzard, et des congères se sont formées.

 Ca ne se voit pas, le froid... mais ça se sent!!


Vendredi matin, je suis repartie travailler. Le stress, la fatigue, la surenchère d'infos (on checke toutes les heures la météo, les trains, les infos locales...) avaient bien entamé ma réserve d'énergie. Je fais cours, je vérifie mes horaires de train... Pas de train. Entretemps, des pluies verglaçantes avaient arrêté toute circulation de train dans ma direction. Après une demi-heure de recherches frénétiques, on a trouvé une solution intermédiaire. J'ai pris le train le plus loin possible, mon homme a mis les enfants dans la voiture, ils ont bravé la neige qui retombait pour venir me chercher.Heureusement, notre autoroute roulait plutôt bien, pas comme celle où une ou deux heures plus tard, 40 voitures sont entrées en collision.

Samedi matin, l'épisode climatique intense est passé, les températures repartent à la hausse. Avant que tout ne fonde, on s'est essayé à la construction d'un igloo, plutôt réussi pour un premier.

Et je vais vous laisser, retourner marcher un peu dans la forêt, histoire de faire le plein de souvenirs enneigés.
Les prévisions météo laissent penser que dans deux jours le plus gros aura disparu, on retrouvera nos sols marrons/gris. Mais l'espace d'une semaine, on a vécu dans un autre monde.
De quoi être reconnaissant pour ce qu'on pense être acquis, comme avoir chaud chez soi, avoir un train qui roule, une école ouverte...

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